Pour la première fois de son histoire et pour commémorer les 15 ans de la penya, la Penya Blaugranor a accueilli les 28 et 29 avril 2018 à Carvin le septième congrès des penyas. Pas moins de 15 penyas venues de France, de Belgique, de Suisse, du Maroc et d'Algérie sont venues à cette rencontre dans le Nord de la France. Retour sur un week-end riche en souvenirs et rencontres.
Penya Blaugranor – les supporters des Hauts-de-France (France)
FC Barcelona Clan : Cyberpenya Blaugrana Francophone (France)
Penya blaugrana de Paris (France)
Penya de Touraine supporters du Barça (France)
Penya Blaugrana Lorraine (France)
Penya de Lyon FC Blaugrana "Plus que des supporters" (France)
Penya Barcelonista Burdeos (France)
Peña Barcelonista « Gabriel López Sola » de Saint Juery (France)
Penya Barça Liège (Belgique)
Penya Barcelonista Knokke-Heist (Belgique)
Peña Barcelonista Martigny-Valais Romand (Suisse)
Penya Gent Blaugrana d’Anfa Casablanca (Maroc)
Penya Blaugrana de Marrakech (Maroc)
Penya Blaugrana Rabat Atlantic (Maroc)
Penya Blaugrana Alger (Algérie)
Organismes indépendants présents :
World Penyes Federation
Barça Inside
So Foot
Samedi 28 avril 2018, la plupart des participants au Congrès quittent leur hôtel situé à un quart d’heure de Carvin pour rejoindre « Le Patio », la salle des fêtes de la petite municipalité des Hauts de France. Il est plus ou moins 11 heures quand les premières rencontres se font. Ou se refont pour certains… Tous affublés d’un badge avec le nom, les yeux de chacun se dirigent naturellement vers le cœur de la personne qui vient nous saluer. « Dù qu’ch’est qu’te resses ? » (d’où est-ce que tu viens toi en version chtimi). On essaye de situer les gens qui viennent à nous. Et ils ne viennent pas forcément du coin : les 4 coins de la France, Belgique, Suisse, Maroc et Algérie. Pendant que les discussions ont commencé depuis quelques temps, le micro de la salle crie ses premiers sons : « toc toc toc ». Les personnes présentes sont invitées à s’approcher de l’estrade de la salle des fêtes.
C’est Anthony, président de la penya Blaugranor, qui inaugure le rassemblement. Mais bien vite, ça devient une histoire de famille puisqu’il passe le relai à Esteban, son fils de 8 ans, trompette en main et qui entonne, malgré un peu de trac, l’hymne du Barça sans fausse note. Les paroles du Cant del Barça résonnent dans la salle. Après la minute 49 de l’hymne, les applaudissements à l’attention d’Esteban fusent. Sous ses lunettes, c’est à peine si on ne voit pas la larme dans le coin de l’œil du papa.
Les personnes qui inaugurent le week-end se succèdent alors à la barre : Anthony (président de la penya), Toni Freire (président de la fédération mondiale des penyes), Philippe Kemel (maire de Carvin), … Tous y passent pour lancer cette septième édition du Congrès des penyes francophones du FC Barcelone !
Les discussions entre les membres reprennent de plus belle mais cette fois-ci avec la gorge un peu moins sèche : les bouchons de mousseux volent, les bouteilles de cocas sont décapsulées, les petits fours permettent de tenir quelques dizaines de minutes. Mais pas plus ! Il est temps de rejoindre le second lieu : « La Crémaillère », un restaurant de Carvin que nous avons privatisé pour l’occasion.
Les premières affinités commencent à se créer d’autant plus entre les membres. Le fonctionnement de chaque penya, les souvenirs de déplacements faits, les mouvements du mercato que l’on aimerait voir, les visions un peu différentes qui tournent autour du club sont évoquées.
L’estomac plein, il est temps pour tout le monde de remonter dans le bus, cette fois-ci pour une distance un tout petit peu plus longue avec la première visite culturelle de la journée : le « 9-9 bis », un site situé à Oignies et classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Le « 9-9 bis » était un ancien site minier. Nous nous basons d’abord devant le « Métaphone », une salle de musique réaménagée pour accueillir des petits concerts et qui permet au site de garder une seconde vie. On retrace donc l’histoire du bassin minier du Nord de la France avant d’entrer un peu plus dans le vif du sujet. Nous entrons dans les différents bâtiments de l’ancien carreau de fosse où nous nous rendons un peu plus compte de la vie des mineurs. Les yeux s’agrandissent de temps en temps, le front se plisse, la gorge se serre quand on se plonge dans la peau d’un mineur et qu’on imagine un peu plus la difficulté qu’avaient ces gens à effectuer leur labeur et les conditions dans lesquelles ils travaillaient. C’est après une centaine de minutes de visite que les deux groupes (afin de faciliter la visite) se retrouvent à nouveau sur l’entrée du site pour réaliser une photo de groupe.
Seconde visite de la journée : direction Benifontaine pour la visite de la Brasserie Castelein, une brasserie qui brasse la « Ch’ti », bière qui a reçu un grand coup de pouce grâce à « Bienvenue chez les Ch’ti ». Nous avons eu l’occasion de faire une visite du musée de la brasserie pour connaître un peu mieux la façon dont est brassé ce liquide houblonné. Après avoir déambulé dans les quelques salles prévues à la visite, nous arrivons dans l’échoppe de la brasserie et on passe à ce que beaucoup attendaient avec grande impatience : la dégustation ! Les différents breuvages titillent les palais des penystas. Ils sont peu ceux qui n’ont pas de verre et qui ne goutent pas les différentes sortes de bière qu’il nous est permis de goûter !
Après avoir pris un peu de retard sur le planning lors de la dégustation (bande de pochtrons !), nous nous dirigeons vers Lille avec un peu de temps libre pour chacun. Certains préfèrent visiter un peu le vieux Lille, d’autres préfèrent gouter les p’tites sœurs de la Ch’ti (bande de GROS pochtrons !). Chacun a pu profiter à sa manière des quelques dizaines de minutes qui nous étaient allouées avant de se retrouver au Novotel de Lille pour repasser autour de la table et ajouter un peu de solide à toute cette mousse.
Une première journée déjà bien chargée qui s’achève alors que la petite aiguille frôle le 12 et qui nous promet encore des bons moments le lendemain !
On voit tout de suite les plus fêtards du groupe et ceux qui ont voulu prolonger l’aventure nordiste après minuit. Les mines au réveil sont diverses. Certains affichent un sourire large naturel, d’autres se ruent sur le café. Et on ne peut pas dire qu’on a le temps d’émerger puisqu’on entre directement dans le sujet avec la réunion du congrès.
Un ordre du jour établi, un projecteur qui servira à chacun de mieux suivre l’avancement des choses, tout est prêt pour démarrer ! On voit ceux qui sont avides d’informations venir se placer dans les premières rangées de la salle. D’autres désireux d’assister à titre informatif ont tendance à choisir les rangées des vilains petits canards. Finalement, c’est un peu à chaque fois le même discours qui ressort : la difficulté d’obtenir des tickets pour les penyas et de les retirer. Le système est loin d’être optimal et est plutôt critiqué par chaque penya. La fédération mondiale des penyes est un peu entre deux feux puisqu’ils connaissent évidemment cette problématique mais vu que le club n’était pas représenté, c’est un peu à eux qu’on « s’attaque ».
Après ces quelques dizaines de minutes (voire quand même quelques heures) de réunion, il est temps d’aller se ressourcer. Les orifices nasaux entraînent les penystas dehors. Eddy et sa friterie ont mis les sens de nos participants en alerte pour qu’ils bravent les quelques gouttes que nous réserve (trop régulièrement :) ) le ciel nordiste. « Une fricadelle ? Qu’est-ce donc ce met somptueux ? » Nos participants partent parfois dans l’inconnue totale pour les plus éloignés d’entre eux. Alors non, ça n’est pas de la nourriture gitane, non, ça n’est pas réservé aux animaux, c’est bel et bien comestible. « Mmmh, pas mauvais » s’exclament les premiers ! « Mais qu’est-ce qu’il y a dedans en fait ? ». Comme si un nordiste allait dévoiler la recette d’une de ses spécialités. « Ouve eut’bouk, minche et té teu ! ». D’autres grands mangeurs se ruent plutôt que les burgers, d’autres sur des spécialités un peu plus épicées. Mais Eddy avec sa baraque à frites aura dévoilé une paire de spécialités du nord à ses convives d’un jour !
Le premier étage du jean déboutonné, on voit certains membres s’affaler un peu plus sur leur chaise. Pas grave, il est temps de profiter cette fois-ci et d’apprécier le spectacle. Même si certains s’amusent depuis samedi matin à faire le pitre, laissons faire les professionnels pour une fois. Tino Valentino et ses amis montent sur scène. Le but : faire découvrir le ch’ti à nos invités.
Mais Tino ne monte pas seul sur scène. En effet, cet artiste est également ventriloque et sort donc de ses valises plusieurs personnages. Parfois même un peu vulgaires à l’image du canard qui reluque les balcons du premier rang. Mais, chose encore plus surprenante, il arrive à faire délier les langues. Yves, notre ami suisse, en fait même les frais. Il monte sur scène et, muni d’un masque mobile qui couvre sa bouche, se met à parler tel un pervers qui a pris 5 ans de tôle. Yves, tu nous as caché quelque chose ? Mais pendant son heure de spectacle, Tino n’a pas mis longtemps pour conquérir son public et rendre tout le monde attentif à ses pitreries, que ça vienne de lui ou de ses acolytes.
Bon, ça y est, tout le monde a pu se reposer ? Allez, c’est parti pour un peu plus d’animations ! Afin d’avoir un échange un peu plus important encore entre les membres et de manière un peu plus ludique, nous avons prévu une séance de jeux pendant deux petites heures. Tous les participants allaient former des duos et trios et porter comme nom d’équipe le nom d’un joueur et voilà, c’était lancé. Pendant que la Team Ter Stegen affrontait la Team Semedo, les autres équipes s’affrontaient sur des activités aussi diverses que variées : du babyfoot, du sumo, des jeux de bois, des jeux de lancers, des tirs dans un but de précision et du teqball (une sorte de ping-pong mais en version foot qui se joue sur une table légèrement incurvés – nous remercions d’ailleurs nos amis de la Lorraine pour nous avoir ramené leur outil !). L’œil du tigre sommeille dans le corps de certains mais ici, même si les meilleurs ont été récompensés pour la forme, c’était surtout l’aspect social qui était visé afin que quelques échanges se fassent avec les mêmes que nous n’avions pas encore rencontré du week-end. Allez, les 3 coups de sifflets retentissent dans la salle, place au défi suivant !
Et un défi de grande ampleur. Un caméraman extérieur et son assistante étaient d’ailleurs présents pour l’occasion. Le but ? Réaliser un libdup sur le « Cant del Barça », l’hymne du club qui nous rapproche ! « Que ceux qui connaissent le premier couplet se placent au début ! » s’exclame Anthony. « Que les vrais de vrais se placent sur la fin ! » dit-il ensuite. Ca y est, tout le monde était prêt, tout le monde avait SA place, SA phrase de l’hymne sur laquelle il sera « jugé » par la caméra. Pour l’occasion, nous avions demandé à chaque penya de ramener plusieurs objets représentant son groupement ou le pays de chacun. Les drapeaux, écharpes ou maillots étaient donc de rigueur !
« Tot el camp es un clam… » Ca y est, la caméra se déplace, les drapeaux volent, les gens se muent, la ferveur emporte nos penystas qui se prennent au jeu et se retrouvent tous ensemble pour le final, en groupe, pour encore prolonger de quelques dizaines de secondes ce sentiment d’être au Camp Nou et d’applaudir les blaugranas. Le résultat ne sera visible que quelques jours plus tard après montage. C’est donc chez eux que les membres pourront découvrir cette vidéo souvenir.
C’est dans la boite ? Alors tous direction les voitures pour rejoindre l’hôtel et le diner de gala ! Certains s’isolent dans leur chambre plusieurs dizaines de minutes pour se pomponner, sortir les cravates, les robes de cocktails, d’autres choisissent plutôt la sobriété. A chacun son style !
Pour clôturer le bal, un repas était prévu mais la fédération espagnole nous avait surtout calé le match au meilleur moment du week-end : le dimanche soir ! Adversaire du soir : le Deportivo La Corogne. Et en plus de cela, le Barça avait l’occasion d’être champion. Que demande le peuple !!!
Mais à l’image du Barça, nous avions également souhaité faire un geste vers une association partenaire du club : l’UNICEF. Pour se faire, Jean-Claude Bailleul, représentant de cette association, était venu nous expliquer encore un peu plus les buts de l’association et nous donnait la possibilité de participer à une tombola où étaient mis en jeu plusieurs lots dont un ensemble d’écharpes de chaque penya. Au final, c’est Valentin (ou Valenting pour certains sudistes :) )qui sera sûr de ne pas attraper de rhume et l’UNICEF repart avec un beau chèque de 550€ pour son association. Tout le monde est content.
Allez, c’est l’heure du match ! Et c’est parti, tout le monde est chaud ! On y croit, on va fêter le titre ce soir, ensemble ! Et comme de juste, le Barça l’emporte face au Depor 4 à 2 ! A l’issue de la rencontre, une dernière surprise : un panneau « Campions 2018 » a été fait pour l’occasion. Il passe de mains en mains, les flashs crépitent, tout le monde veut sa photo souvenir !
Après l’excitation du titre et les photos, s’en suivent alors le temps des cadeaux. Pour chaque penya présente, le club ainsi que la penya organisatrice avaient prévu un petit cadeau. Et c’est à ce moment-là que les premiers commençaient à quitter la salle. Nous étions déjà officiellement lundi… Mais pour certains, c’était encore loin d’être fini. La musique résonnait encore dans la salle, chacun prenait ses dernières photos souvenirs, sortait ses dernières blagues… avant déjà pour certains de prendre le train du retour à 5 heures du matin !
Clap de fin donc sur cette septième édition du Congrès des penyas francophones. Avec des souvenirs pleins la tête et l’envie de se retrouver à Marrakech en 2019 (16 et 17 mars 2019) et Bordeaux en 2020 !
Reportage du Congrès des Penyas francophones sur ILTV
Reportage écrit par le magazine So Foot qui nous a suivi tout au long de ce congrès
Reportage écrit dans Barça Inside qui nous a également consacré Penya du mois.